Date de naissance : 10
février 1910
Date de décès : 9
juin 1949
Nom : Maria
Cebutaru
BIOGRAPHIE :
Maria Cebotari, de son vrai nom
Cebutaru, voit le jour le 10 février 1910 à Chisinau en Bessarabie
(actuellement en Moldavie). Alors qu’elle n’est encore qu’une enfant, elle
chante déjà dans les églises. À la fin des années vingt, devenue une jolie
jeune fille, elle accompagne une troupe d’acteurs russes, et se produit à
travers toute l’Europe.
En 1929, Maria Cebotari apparaît
pour la première fois au cinéma dans le film de Vladimir Strizhevsky «Troika»
aux côtés de Hans
Adalbert Schlettow. L’année suivante, elle se marie avec l’acteur Alexander
Virubov. Après un court séjour à Paris, le couple gagne Berlin où Alexander
doit tourner un film. Maria décide alors de travailler sa voix et passe une
audition à l’école de musique de la capitale allemande. La jeune femme est
acceptée, et après une formation accélérée à l’art lyrique, elle signe un
contrat de trois ans avec l’Opéra de Dresde. Très à l’aise dans la pratique de
la langue allemande, elle chante au festival de Salzbourg. À vingt-et-un ans,
elle devient la diva de l’Opéra de Dresde. Durant les années trente, Maria interprète
tous les grands rôles du répertoire classique, et se produit dans toutes les plus
prestigieuses salles européennes.
Le cinéma, devenu parlant, lui fait
les yeux doux. Maria Cebotari hésite, mais le cinéaste Victor Janson parvient à
la convaincre. En 1936, elle participe donc au tournage de «Mädchen in weiß» avec George Alexander. Finalement, elle enchaîne avec sept
films de Carmine Gallone : «Mutterlied» (1938) avec Beniamino
Gigli, «Solo per te» (1938), version italienne du précédent, avec Michael
Bohnen, «Le roman d’un génie» (1938) avec Fosco Giachetti, «Le songe de
Butterfly» (1939) avec Luigi
Almirante, «Amani, Alfredo !» (1940) avec Paolo
Stoppa et «Odessa en flammes» (1942) avec Carlo
Ninchi. Entre temps, en 1937, sur le tournage de «Starke herzen» de Herbert
Maisch, elle tombe amoureuse de son partenaire Gustav
Diessl. Le couple Virubov divorce l’année suivante, et Maria épouse Gustav,
dont elle aura deux fils.
En 1942, Maria Cebotari tourne son
ultime film : «Maria Malibran», réalisé en Italie, où elle donne la réplique à Rossano
Brazzi. L’année suivante, après la destruction de sa maison de Berlin,
Maria signe un nouveau contrat avec l’Opéra de Vienne et poursuit, avec
passion, la pratique de l’art lyrique. Pendant l’été 1948, Maria Cebotari est
engagée, avec Elfie
Mayerhofer, par Herbert
von Karajan pour chanter dans «Les noces de Figaro» de Mozart au Festival
de Musique de Salzbourg. Malgré la douleur causée par le décès de Gustav en
mars de la même année, elle honore avec courage son contrat. Cependant, le
chagrin est tel qu’elle demeure inconsolable, et tombe rapidement malade.
Maria refuse tout nouveau concert et
s’isole avec ses enfants. Son état de santé de dégrade, le diagnostic est sans
appel : elle est atteinte d’un cancer du foie. Le mal progresse alors à une
allure inquiétante. Maria Cebotari meurt à Vienne, capitale autrichienne, le 9
juin 1949. Elle n’avait pas encore quarante ans. Son corps sera inhumé auprès
de son mari, au Döblinger Friedhorf de Vienne. Le Festival de Salzbourg lui
rendra un vibrant hommage au cours de l’été 1949.
FILMOGRAPHIE :
1929 o Troika – de Vladimir Strizhevsky
avec
Hans Adalbert Schlettow
1936 o Mädchen
in weiß – de Victor
Janson
avec Georg Alexander
1937 o Starke
herzen / Starke herzen im sturm – de Herbert Maisch
avec
René Deltgen
1938 o Mutterlied – de Carmine Gallone
avec
Beniamino Gigli
o Solo per te – de Carmine Gallone
avec Michael Bohnen
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Version
italienne de « Mutterlied »
o Le roman d’un génie / La vie passionnée de Verdi ( Giuseppe Verdi )
de Carmine Gallone
avec
Fosco Giachetti
1939 o Le
songe de Butterfly / Madame Butterfly ( il sogno di Butterfly ) de Carmine
Gallone
avec
Luigi Almirante
1940 o Amani,
Alfredo ! – de Carmine Gallone
avec
Paolo Stoppa
1942 o Odessa en flammes ( Odessa
in fiamme ) de Carmine Gallone
avec
Carlo Ninchi
o Maria Malibran – de Guido Brignone
avec
Rossano Brazzi
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Seulement
chansons
Remerciements à Angélique CHMILEWSKY & Marlène PILAETE
© Philippe PELLETIER – CINEARTISTES.COM, pour Les Gens du Cinéma (mise à jour 21/07/2005)